Hello,
Aujourd’hui, je te propose de revenir sur le sujet des achats de vêtements pas cher. J’aborde ici des fausses croyances à potentiellement déconstruire si ça résonne en toi. Pour ma part, ces croyances ont belles et bien été déconstruites depuis 2013. C’est à cette époque que j’ai commencé mon cheminement vers la Slow Fashion, dans le sens moins et mieux acheter.
Je partage donc avec toi des idées de croyances que je trouve obsolète en 2023. Puis j’ajoute aussi des idées en lien avec ma réalité de modeuse engagée et enthousiaste.
Bonne pause mode & lecture,
De plus en plus de consommateurs·trices ont conscience qu’un prix bas cache logiquement une mauvaise qualité ou des conditions de fabrication voire même de distribution peu respectueuses de l’Humain et de la Planète. Il en va même du côté de notre santé. Effectivement, des études récentes mettent en lumière let la toxicité de certains vêtements.
De quoi vraiment reconsidérer nos achats mode, n’est ce pas ?
A contrario, d’autres acheteurs considèrent encore un prix pas cher comme un gain en pouvoir d’achat, une chance ou un privilège. J’estime que ce comportement est dû à un manque d’information. Je remarque également que l’influence de messages ou promesses des marques persiste encore dans certaines croyances collectives.
Enfin, je cite aussi le système des valeurs de chacun. Des personnes ont des valeurs hautes plus matérielles que sociales et environnementales. Cela pourrait alors expliquer pourquoi elles ne réagissent pas comme d’autres personnes face aux défis contemporains de l’industrie de la mode.
Tes perceptions lors d’un achat pas cher peuvent être diverses et variées. Par exemple, tu peux ressentir un sentiment d’euphorie ou de fierté. Or, est-ce que ces sentiments vont durer dans le temps ? Ne t’est-il pas déjà arrivé de passer de l’euphorie au regret ? Un grand nombre d’entre nous en a déjà fait l’expérience. D’autant plus si le produit ne répond pas à un besoin réel, identifié en amont. C’est dans la tête (dans l’imaginaire) que ça se joue surtout. Ton mental a été façonné par divers discours de marques. De plus, à force de répétitions depuis plusieurs dizaines d’années ces messages ont fini par s’établir comme une réalité pour toi.
La course vers le prix le moins cher prend alors des airs de quête irraisonnée, de victoire potentielle, de fierté personnelle, d’euphorie, etc. Pourtant de telles perceptions presque immédiates sont au final, plus éphémères que porteuses de joie durable dans le temps.
Voici ce que j’ai déjà entendu autour de moi et que je définis comme de fausses croyances. D’une part fausses, parce que face aux défis écologiques et sociaux de l’industrie de la mode, ces discours me semblent totalement dépassés et erronés. D’autre part fausses pour moi, car ça ne correspond pas à ma réalité de consommatrice de la mode qui ralentit et qui est bien plus réfléchie.
Allez ! Place au bal de fausses croyances que j’ai identifié :
Je rédigerai un article dédié à la déconstruction de telles croyances. Effectivement, il n’y a pas que la fast fashion ou Vinted. Pour faire bref, je fais référence aux associations locales, aux recycleries et aux ressourceries. Des associations de proximité collectent des dons de vêtements et les revendent à des prix vraiment bas. Une que je connais propose même une tenue complète à 15€ et c’est parfois de grandes marques bien plus qualitatives que celles de la fast fashion. Bref, c’est écolo, économique et il y a encore bien des pépites à dénicher en s’y rendant régulièrement.
Je te restitue l’histoire de cette dernière fausse croyance mode dans le contexte :
C’était il y a 4 ans lors d’une conversation avec une amie pendant des promotions. Je n’avais pas du tout besoin d’articles dont elle me parlait. Elle était euphorique face à des promotions éphémères et moi, je lui disais que ça ne m’intéressait pas. Je lui ai même dit texto que je n’en aurais pas l’utilité. J’avais même expliqué que ce que je recherchais était différent. Je me demande encore pourquoi elle m’a répondu cette phrase : « Mais ce n’est pas cher, c’est vraiment une promotion de fou. Tu dois en profiter ! » ???!
Par conséquent, c’est juste ça son raisonnement ? » Vraiment pas cher/ moins cher donc achète ? » Mais ensuite, j’en fais quoi de cet achat qui ne m’est pas utile ?
Crois-tu ma chère amie que des achats pas chers vont être à l’origine de mes besoins ? Ce n’est pas plutôt : j’ai un besoin et donc j’achète ?
Maintenant, imaginons que tu trouves un besoin potentiel face à une bonne affaire. Si cette bonne affaire correspond à un réel besoin et donc une utilisation qui honorera le produit : feu vert ?! Plutôt feu orange en fait et lequel peut même passer au rouge…
Oui, personnellement, c’est à ce moment-là que je m’interroge sur le revers de la bonne affaire. Premièrement, je vais m’interroger sur la qualité et les matières. Si le prix est vraiment bas, je suis aussi consciente qu’il se paye à un autre niveau. Oui, le prix bas est certainement justifié par le manque de droits sociaux des travailleurs au-delà de la qualité. Je pense aussi à la Planète qui paye le prix. Les matières et conditions de fabrication sont souvent tout, sauf respectueuses de l’environnement face à un prix trop bas. Pensons aussi aux effets sur la santé. Porter ce vêtement est-il sain et safe ? Oui, à croire qu’aujourd’hui, il n’y a plus seulement l’alimentaire qui pose problème. Les habits sont en contact direct avec le corps presque H24 et des risques sur notre santé sont de plus en plus exposés.
Je pourrai aussi te conseiller de regarder l’étiquette, mais personnellement, je ne fais plus trop cela.
Idem pour du made in Europe ou pays qui pourraient refléter des conditions plus honorables ; mais que nenni… Je te rappelle qu’il existe des usines qualifiées d’esclavage moderne au Royaume-Uni. Je ne souhaite plus contribuer à de telles histoires de mode jetable.
Soit, dans le doute face à un prix trop bas = pas de doute. Je n’achète pas cet article et ça me convient très bien comme ça !
J’estime que la grande majorité des consommateurs peut en effet se permettre de ne pas acheter tel ou tel article douteux. Font exception ceux et celles qui ont vraiment besoin d’habits précis avec des budgets vraiment limités. À nouveau, rapprochez vous d’associations locales qui revendent à prix très bas grâce au système d’économie circulaire basé sur des dons de vêtements.
En 2023, penser que la mode jetable est votre seule option est obsolète.
Malgré le fait qu’un article soit en promotion méfie-toi de son prix ! En effet, il me semble qu’il est légalement très exceptionnel de pouvoir vendre des articles en promotion à perte. Face à une vente à perte, tu perds en effet de précieux repères. Je crois que la vente à perte serait uniquement autorisée lors de braderies. Je ne suis pas experte donc je fais peut-être erreur. N’hésite pas à interagir en commentaire à ce sujet. Or, face à une promotion lambda (pas à perte) de -50%, -70% voire -90%, tu te rends mieux compte du prix de base avant la mise en vente par le distributeur ou le revendeur. (NDLR : les pourcentages en promo frisent vraiment le ridicule de nos jours !!)
Ce prix si bas que tu peux alors déduire fait plus sens, non ? Il témoigne non seulement du fait que la marge distributeur dans la mode jetable peut aller de x5 à x10. Ce prix pas cher témoigne aussi des coulisses, des conditions de fabrication. Puis je ne parle même pas ici de qualité de l’article, de sa longue tenue dans le temps, etc. Logiquement, cette qualité me semble plus facile à estimer par toi-même en étant face au produit.
Un T-shirt « en promotion lambda » (hors braderies) vendu 5€ voire 2€ CE N’EST PAS UN PRIX JUSTE ! Ni pour ta santé, ni pour de la qualité ni pour des conditions socio environnementales respectueuses.
Dans ma tête de passionnée et d’engagée dans la Slow Fashion, c’est plutôt ça qui se joue :
Dans la même optique, as-tu déjà estimé à combien ça te reviendrait à investir dans un article plus cher et plus qualitatif ? Un habit que tu peux juger cher, mais que tu vas surtout porter et conserver longtemps ?
Moi oui. Je prends l’exemple de mon pull en laine écossais certifié que j’ai depuis ado. Il coûtait autour de 200€ et je le porte encore. Il me revient à même pas 10€ par an, car ça fait plus de 20 ans que je le possède. C’était un cadeau d’une amie écossaise de ma maman. Je suis contente d’honorer encore ce cadeau ! Et surtout, ce pull en laine véritable me tient vraiment chaud, il ne se déforme pas, sa laine et ses torsades témoignent d’un savoir-faire artisanal de grande qualité, etc. Bref tant d’atouts et encore un prix dégressif, car je compte bien encore le porter l’hiver 2023/2024 !
Quand je parle d’investir plutôt que de payer sur Ma Pause Mode,
l'histoire de ce pull te fait comprendre clairement où je veux en venir 🙂
Voilà tout pour cet article sur les achats de vêtements pas cher et de fausses croyances à déconstruire. Une suite arrive très prochainement pour encore revisiter des croyances. Parce que oui, nos croyances passées forgent une très grande partie de nos vies et de nos réalités actuelles. Il est temps d’oser évoluer avec son temps, n’est-ce pas ?
Si tu as des questions, des compléments ou l’envie de partager ton expérience, laisse un commentaire !
Je serai ravie de te lire et je suis toujours enchantée des enrichissements possibles 🙂
À très vite,
Sonia
Unsplash crédits photos : jackson-david, markus-spiske, brian-yurasits, tim-zankert.
Bienvenue ! Moi, c’est Sonia.
Sur ce blog, j’aborde la mode sous plusieurs coutures : Slow fashion, inspirations, confidences, focus régions Sud-Ouest Occitanie, etc. Retrouve aussi les rubriques Aime ton corps et Aime la vie, plus en lien avec mon activité de Life Coaching.
Bonne lecture,
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