Hello,
La dé-consommation dans la mode est un sujet qui me tient à cœur, que j’expérimente et que je défends. Toutefois, je constate que dé-consommer en matière d’habillement ne se fait ni forcé ni forcément en en clin d’œil. Je reviens aujourd’hui sur mon histoire suite à des échanges récents avec plusieurs amies. Elles m’ont rappelé que de tels partages d’expériences sont encore aujourd’hui plus que nécessaires et sûrement déculpabilisants… Partager mon parcours est le thème de la saison 1 de mes podcasts : « Confidences de modeuse engagée ». Il est effectivement temps que je t’en dévoile bien plus sur tout ce parcours !
Bonne Pause Mode & Lecture,
La dé-consommation dans la mode : qu’est-ce que c’est ?
La dé-consommation dans la mode signifie moins et mieux acheter, et sans se sentir frustré bien au contraire. Selon moi, cette définition appliquée à la mode renvoie à plusieurs habitudes et comportements :
- porter jusqu’à l’usure, voire même réparer, recycler ou upcycler nos vêtements et accessoires existants,
- réduire drastiquement nos achats pour ceux et celles comme moi qui possèdent des dressings suffisamment fournis,
- acheter dans une optique de porter régulièrement nos articles de mode,
- favoriser la VÉRITABLE* mode responsable, éthique, locale et la seconde main pour de nouveaux achats.
*(Gare au Greenwashing !)

TOUT CELA PAR PLAISIR, AVEC JOIE ET SANS FRUSTRATION Oui, oui c’est possible !!!
Dé-consommer ça rend plus heureux : c’est vraiment ce que je constate depuis plusieurs années. Ralentir, faire vraiment honneur à nos achats, libérer de l’espace chez-soi et découvrir des nouveautés aux belles histoires de marques ou de créateurs, etc. : voici mes nouvelles habitudes de modeuse plus engagée.
C’est même de ce constat qu’est né le slogan de Ma Pause Mode : « Plaisir de s’habiller & Dressings durables ». J’aurais même pu dire « Joie de s’habiller » qui reflète un état plus durable que la notion de plaisir. Soit, un plaisir durable face à des dressings durables !!!

Mieux et moins acheter sans pression et à petits pas : la clé d’un réel changement ?
C’est en 2013 que j’ai eu mes premiers déclics et conscientisations en lien avec le fait de changer mes habitudes d’achats mode. Ensuite, c’est en 2017 que j’ai vraiment intégré cette démarche de déconsommation qui est alors devenue même naturelle. Alors oui ça peut prendre un certain temps d’évoluer sans pression ni frustration. Puis, quand finalement ça s’impose comme une nouvelle habitude vertueuse, ça rend tout simplement heureux et fier de soi d’être plus en accord avec ses valeurs…
Remarque Le mot de Sonia
En 2023, le grand public me semble bien mieux informé qu’en 2013 à mes débuts de prises de conscience. C’est pourquoi peut-être que pour toi le réel changement se fera plus rapidement.
Par cette plus importante médiatisation, je fais référence aux effets néfastes de la fast fashion et de la surconsommation dans l’habillement ainsi qu’en parallèle à la visibilité d’alternatives à de telles enseignes.
Je conserve l’espoir que ce plus grand nombre d’informations aide chacun à mieux consommer et plus en accord avec des valeurs humaines et environnementales.
Pourquoi ça prend du temps de changer nos habitudes d’achats de vêtements ?
J’ai la trentaine et je me rapproche de la quarantaine. Je fais partie de cette génération qui a grandit dans l’ère de la mondialisation, de l’essor de la fast fashion et de messages Marketing et Publicitaires bien ancrés nous poussant à toujours consommer plus et moins cher…
Sans prises de conscience qui me touchent vraiment, qui touchent mon cœur et mes valeurs profondes je n’aurai sûrement pas pu changer mes habitudes sans frustration et de manière douce et naturelle dès 2013. À ce jour, j’ai l’impression que mieux et moins consommer est plus accessible, mieux compris, mais si tu ressens quelques blocages peut-être que ce qui va suivre va t’aider. Voici en bref ce que j’ai déconstruit et conscientisé.
Il convient de déconstruire de fausses croyances) telles que :
« Acheter toujours plus rend heureux »
- Cette accumulation de fringues et de matériel, est-ce que tu trouves vraiment que ça te fais du bien, que ça aide à ton bonheur ?
- Pire, que ressens-tu face à un dressing saturé et des articles jamais portés ou presque jamais ?
- N’es-tu pas insatisfait d’avoir dépensé de l’argent pour si peu et cela malgré de possibles prix bas ?
- N’es-tu pas insatisfait d’avoir été tenté à tord plutôt que dans la maîtrise de tes achats et intrinsèquement de là où tu dépenses ton argent ?

« C’est important de suivre la mode/les tendances et d’être branché »
- Et si je te parlais de ta personnalité et de cultiver ton propre style avant tout ?
- Plus concrètement même, de t’habiller avec des habits qui te valorisent vraiment et non pas parce qu’ils sont « à la mode » ?
- Ne serait-ce pas ça plutôt la clé du bonheur en s’habillant : l’habit vraiment habité par qui tu es ?
Sortir de l’illusion que « les coulisses des prix pas chers peuvent être saines »
Des prix pas chers ne peuvent PAS refléter des coulisses et des valeurs engagées voire même vertueuses humainement ou écologiquement parlant. C’est du Greenwashing, du blabla Marketing trompeur parce que les communicants ont bien compris en 2023 que tu étais sûrement préoccupé(e) par l’environnement ou l’éthique…

Le film The True Cost : une révélation pour moi en 2015
Le film The True Cost (2015) a été une grande révélation pour moi. J’étais déjà informée que les coulisses de la fast fashion étaient injustes et opaques. Mais suite au visionnage de ce film, j’ai vraiment pu retirer « mes œillères d’occidentale » qui ne voyait pas les coulisses de production et de fabrication de la fast fashion. J’ai vraiment été dégoutée par ce système. Cela, parce que la valeur humaine est très importante pour moi. Je n’ai pour autant pas culpabilisée car j’étais prise dans la matrice des messages du Marketing. Je me suis plutôt sentie touchée et attristée de voir le prix payé par les employés de la fast fashion dans le monde. Cela pour simplement des fringues de piètre qualité dont on nous a rendu addict dans nos sociétés occidentales…
Parce que « des images parlent plus que 1 000 mots », je t’invite à retrouver 3 idées de films sur le sujet de la fast fashion en suivant ce lien : https://www.ma-pause-mode.com/3-films-sur-la-fast-fashion-a-voir-en-2022-si-pas-deja-vus/
Mes nouvelles habitudes de dé-consommatrice mode
Depuis plusieurs années, je dé-consomme dans le sens :
- je porte jusqu’à l’usure mes vêtements et mes accessoires fétiches,
- je revends ou donne à des associations les vêtements et accessoires que je ne porte pas, plus, voire vraiment pas assez pour me satisfaire de les voir encore dans mon dressing.
- j’ai appris à mieux me connaître et à comprendre comment valoriser mon image et mon corps grâce au conseil en Image.
En effet, les techniques et outils de conseil en image m’ont permis d’identifier des couleurs qui me mettent plus en valeur que d’autres. J’ai aussi appris à mettre en mieux en avant mes atouts et à flouter mes complexes. En comprenant et en expérimentant ces connaissances je me sens mieux avec mon image. Puis même l’extérieur, des proches et des inconnus, remarquent et me complimentent lorsque je porte de telles tenues plus adaptées à qui je suis (corps, personnalité, habitudes, besoins en rapport avec la vie perso et professionnelle,…).

- je prends le temps avant d’acheter et j’alimente régulièrement une liste de mes nouveaux besoins vestimentaires. Qu’il s’agisse de renouveler l’existant usé ou d’étoffer mon dressing de nouveautés dont le style me plaît énormément, ces idées sont notées et conservées pour plus tard,
- en 2013, mon budget mode était d’environ 150 € par mois. Depuis 2017, j’achète très peu souvent de nouveaux articles (parfois rien dans l’année ou durant plusieurs années, parfois 3 à 4 fois par an max je dirai). Alors je te laisse imaginer les économies réalisées et mon pouvoir de réinvestissement dans des pièces plus qualitatives, plus durables et plus chères. Mais leur valeur dépasse de loin cette éventuelle barrière du prix …
QUE LE FUTUR MEILLEUR DE LA MODE PASSE PAR MOINS ET MIEUX CONSOMMER ; ET SURTOUT SE FAIRE PLAISIR DURABLEMENT !
Et toi où en es-tu dans ta relation avec tes vêtements et accessoires ?
Es-tu sensible à la dé-consommation dans la mode ?
N’hésite pas à commenter avec des questions ou à partager ton cheminement pour compléter ce contenu.
Merci 🙂
Crédits photos : Unsplash
À très vite,
Sonia
2 réponses
Très bel article.
J’ai appris à « dé-consommer » suite à ma grossesse. Dans les premiers mois après la naissance de mon fils, je refusais d’acheter de nouveaux vêtements, car je tenais absolument à rentrer dans ceux que je mettais avant la grossesse (c’est psychologique je crois). Ca me comprimait un peu, mais j’insistais, ne voulant pas acheter plus grand. Je crois que je n’ai rien acheté pendant 1 an, usant jusqu’au dernier fil tout ce que j’avais (étiré à l’infini). Puis j’ai découvert Vinted et le seconde main. Au départ, c’était pour revendre les fringues de bébé de mon fils et « pour me dépanner » en achetant des articles à la bonne taille (en attendant que je rentre dans mes jeans en 36, ce qui n’arriva jamais). Mais par la suite, j’y ai pris goût et maintenant 80 % de mes achats sont de la seconde main. Ils sont par ailleurs moins fréquents depuis que j’ai réussi à me constituer une nouvelle garde robe à ma taille. Je n’ai plus remis un pied chez Zara et autres temples de la fast fashion depuis au moins 3 ans. Et j’en suis fière 🙂
Merci Alexia pour ce partage d’expérience, c’est génial !
Comme tu le dis, oui à la seconde main sans pour autant surconsommer et vive les achats moins fréquents lorsqu’on possède une garde-robe adaptée 🙂